je te dirai les yeux de cet enfant
né à l’ambre du levant
et n’attendant que les bras d’une mère
pour le soustraire à l’assoiffé des pierres
Viens avec moi
je te dirai le cri térébrant des loups
dans la forêt de ces mémoires infidèles
qui nous renvoient toujours l’écho truqué
des grandes peurs ancestrales
Viens avec moi
dépose ton âme près de la mienne
sur le vélin de notre toile inachevée
tu me dessineras le miracle du vent
je te dirai le poème de la mer
