Allongée sur l’eau d’une rivière je m’éveille.
Étonnée
d’avoir pu dormir, sans sombrer au fond du lit de ce cours d’eau,
couchée sous une voûte de saules pleureurs,
sans avoir été réveillée par les poissons, les oiseaux ou les autres animaux présents sur l’eau. »
Cette joie naïve est inquiétante.
Je devrais être cachée derrière un masque.
Je devrais être folle d’angoisse pour moi, si fragile… pour mes proches tant aimés.
Je devrais courir partout, telle une fourmi consciencieuse.
Mais non, je flâne,
je paresse,
je jouis des images et des mots glanés.
Ce rêve est le reflet de ma vie intérieure.
Une vie apaisée, sans rides,
restée rieuse et accueillante.
