Saint Etienne, ses rues, ses vieilles rues qui racontent son histoire, ceux qui l’ont faite parfois…Personnages connus, célèbres ou inconnus, leurs noms sont au fronton des rues de notre belle cité stéphanoise…Jean- Paul Clair a eu l’idée de les mettre en lumière et de nous faire ainsi découvrir la ville à travers les noms ( de ceux ) que portent ses rues…Alors laissez-vous emporter dans ce voyage dans le temps et les rues de Saint Etienne… ( rubrique « Souvenirs de stéphanois – chaque jeudi mars et avril 2020)

» La plupart des vieux Stéphanois connaissent parfaitement leurs rues, sachant même les situer, mais combien sont-ils à pouvoir dire de qui il s’agissait. Nous allons dresser une liste non exhaustive de toutes celles qui existaient avant 1900. Beaucoup ont franchi le temps et on les retrouve encore de nos jours.
J’ai trouvé ces précieux renseignements dans le livre de Stanislas Bossakiewicz intitulé Histoire Générale de Saint-Etienne. Cet ouvrage paru en 1905 compte un peu plus de 500 pages.
Pour parvenir à ce lexique il a fallu réduire à 3 ou 4 lignes au maximum des vies passionnantes qui y étaient abondamment relatées. » Jean-Paul Clair

Sous le Second Empire, (1852-1870), Saint-Étienne est prospère. Les édiles stéphanois recherchent des marques d’ostentation. L’imposant immeuble du Grand Cercle, édifié en 1841, fait concurrence à la mairie. La municipalité réplique par un dôme monumental, construit en 1858 par Etienne Boisson, architecte de la ville. L’hôtel de ville prend alors une allure majestueuse. Le dôme culminant à 51 m au-dessus de la place devient le symbole pendant près d’un siècle du cœur de la ville. Son campanile abrite trois cloches sur lesquelles l’horloge pique les quarts. Le bourdon de 3 tonnes a été coulé en 1860 par Gédéon Morel, fondeur lyonnais, ancien contremaître d’Antoine Paccard. Réputé pour la qualité de ses cloches et de leur ornementation, Gédéon Morel réalise notamment le bourdon de la basilique Notre-Dame-de-la-Garde à Marseille ou de l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Le beau bourdon de Saint-Étienne présente une jolie frise de palmettes, le blason de la Ville, les noms du préfet, du maire et des adjoints. Cette grosse cloche au son grave rythmait la vie de la cité et des habitants. Elle accompagnait les fêtes et les réjouissances publiques et sonnait le tocsin en cas de danger. ( Le Progrès )
Si ses rues racontaient Saint Etienne

Abbé de l’Epée : Né en 1756, fondateur de la première école de sourds et muets. ( Aucun lien avec le préfet assassiné en 1871 Henri de l’Espée ).
Allard Marcellin : Mort en 1618. Auteur très instruit.
Alléon-Dulac Jean-Louis Alléon-Dulac (1723-1781) : Fut d’abord avocat à Lyon, puis directeur de la poste aux lettres de Saint-Etienne. En 1762 et 1765 il fit imprimer deux ouvrages sur l’histoire naturelle, car il se passionnait pour les sciences physiques.
Amouroux : Ancien membre de la Commune de Paris, puis élu aux législatives de 1885 ( année de sa mort ).
Badouillière : Venait de l’ancienne famille Badol

Balaÿ : Ancienne famille stéphanoise très connue. ( Photo Jules Balay )
Bardot (rue du) : Nom d’un ancien hameau de Saint-Etienne.
Barra Joseph (1780-1793) : Jeune héros des troupes républicaines.
Barre (rue de la) : Voisinage de la « barre » ( porte ) de Roanne.
Beaubrun : Du nom de l’armurier Bobrun propriétaire des terres en 1515.

Beaunier Louis Antoine (1779-1835) : Premier directeur de l’Ecole des mines qui exécuta le premier chemin de fer français.
Benoît Louis-Marie-Auguste (1810-1883) : Né à Saint-Etienne puis conseiller à la Cour d’Appel de Paris.
Beraud Marcellin (1741-1809) : Talentueux graveur.
Beraudière : De la vieille famille stéphanoise Beraud
Bernard Martin (1808-1883) : Ouvrier imprimeur qui fut par la suite député.
Bertholon Cesar (1808-1885) : Littérateur, journaliste puis député de Saint-Etienne en 1871,1877, 1881.
Boivin Jean (1794-1862 ?) : Mécanicien inventeur dans le domaine des rubans, mais aussi de l’éclairage. Auteur de nombreux brevets dont il ne tira pas profit.
Boucher de Perthes (1788-1868) : Archéologue et littérateur qui légua à sa mort des sommes pour plusieurs villes de France dont Saint-Etienne.
Bouillet Jean (1707-1776) : Armurier célèbre pour le fusil exceptionnel qu’il effectua pour Louis XV.