Tu ne te souviens plus.
Tu te souviens bien plus des légendes que des effets.
Et l’eau croulait sur mes joues rouges.
Tu riais de mon nez de clown.
Je niais à l’intérieur.
Tu ne sais pas.
Tu sais mon pas alourdi d’amour.
Et je mangeais trop de prières,
j’overdosais sur tes mains, sur le trottoir, dans l’ambulance, sur le sol blanc des hôpitaux, au travers d’une fenêtre d’où j’aurais aimé jeter mes coups de cris, mon corps entravé et le nom de Dieu.
Je ne danse plus.
Pas plus que tu ne peux danser sur ton pied tordu.
Et chaque jour, t’y croche tes notes à chanter juste au dessus du nid où on t’a plumé.
Tu virevoltes d’histoires de Rois oubliés, de pelages en peinture rêvée, de mimes bruyants en quêtes épreuves.
Tu n’oublies point.
Tu oublies le point suturé de ton nombril.
Du monde est au centre nourricier d’avant ton nom.
De ce lait, que tu as haleté, goulue de vie,
tu en tisses de fines coutures comme je me défais.
Tu y brodes des poupées à soucis comme je broge mes nuits.
Je me signe au point de croix comme tu es au prise du sang, de sa teneur, de son écoulement.
Tu ne lâches rien.
Tu lâches mon regard en secousse.
Valse convulsion en trois temps,
l’expectative,
la peur de la perte
et le répit.
Comme une mise à jour du système.
Une révolution cellulaire oeuvre sous ta peau veinée de grâce.
Une ère spiralée à l’infini
A l’infini, tu es nouvelée.
Remise
Encore mille fois
Pour gagner
De vieux jours
Tous ceux sans
Tous ceux avec
Surtout
Tous ceux présents
