23 Avril 2018
4.La rizière
La fluorescence de la pépinière dévoile de minuscules petites herbes. Un grain de riz émergera peut-être de cette fragilité naturelle.
Le vert est si tendre, il est parsemé d’arbustes et d’enfants qui courent entre les plantations.
Le repiquage invite de multiples travailleurs à courber l’échine sur un sol détrempé.
Le soleil fécondera bientôt…
Un petit groupe d’hommes se repose. Une femme, à moitié dénudée, fait griller des arachides. Des enfants rient sous un petit abri de fortune… Puis un tisseur d’herbes réinvente la nature morte…
Le vert s’immole dans la terre, il en ruisselle un fleuve…
Le voyage
Le jour est lourd, il fait éclater les parois des nuages en mille éclats d’eau…Le temps apaise un peu cette chaleur…
Un voyage épopée inonde mon regard de merveilles, tout est si beau…Le paradis pâlit devant cette incroyable beauté, devant ce vert gorgé d’eau et de lumière …Ce vert originel, la nature n’en n’a jamais porté d’aussi luxuriant…
Des grandes herbes folles, indomptables, émergent de partout…Un fromager géant s’impose en

maître, ses racines puissantes dénudées, ravinées semblent s’ancrer au reste de terre, à son origine…
La forêt est chargée de senteurs épicées, de petites cases blotties au pied d’immenses montagnes…
Tout ruisselle, tout vit, tout respire…La nature a su se combler de grâce, se parer des plus beaux atouts comme pour effacer les traces rebelles de la guérilla: un camion brûlé, une ville fantôme traversée d’échos, puis ces inlassables barrages de pirates corrompus.
Demain sera plus rude..
