Mouvements philosophiques des XIXe et XXe siècles (1) Socialisme utopique et positivisme – Carmen Montet

Après les Lumières du XVIIIe siècle, qui auront un impact sur la philosophie ultérieure, le XIXe siècle, avec sa Révolution industrielle et l’apparition du capitalisme sera celui de la pensée révolutionnaire, des doctrines socialistes et des mouvements communistes, car, au-delà des espoirs qu’a fait naître chez certains la révolution industrielle, cette dernière est également le signe menaçant de l’expansion capitaliste.

De nouveaux courants apparaissent :

Robert Owen

Le  socialisme utopique

C’est un terme employé par Jérôme Blanqui en 1839 dans son Histoire de l’économie politique, qui désigne les premières doctrines socialistes européennes qui ont précédé Marx et Engels.

Robert Owen (industriel en filature considéré comme le père du socialisme britannique) en Angleterre, Saint-Simon, Charles Fourier, Philippe Buchez, en France, sont les pères de ce socialisme utopique, influencé par l’humanisme et le christianisme social qui s’inscrivit dans une perspective de progrès et de foi dans l’homme et la technique. 

Le but de ce socialisme utopique est la création et la mise en place d’une société idéale selon un modèle n’ayant jamais existé. Certains courants sont contraignants, tels le communisme, d’autres sont plus souples. 

L’importance de ce mouvement réside dans « sa méthode de transformation de la société basée sur la création par l’initiative des citoyens d’une contre-société socialiste à l’intérieur même du système capitaliste. Ce sont ces communautés socialistes qui, à terme, doivent remplacer la société capitaliste. »

le Familistère


A ce titre, il existe de nombreuses créations de communautés sociales basées sur cette doctrine à l’origine aussi de la mise en place et de la réalisation de projets sociaux à l’échelle humaine, réalistes et durables (par exemple : le Familistère créé par Godin en 1854 à Guise, qui s’inspire directement du Phalanstère de Charles Fourier, qui a compté jusqu’à 1 748 personnes en 1889, et qui a fonctionné durablement jusqu’en 1968.)

http://www.jaimelaisne.com/Magazine/Le-Familistere-de-Guise )

( source wikipédia – et divers articles du net )

 ( http://www.laviedesidees.fr/Robert-Owen-pere-du-socialisme-britannique.html ) 

Le positivisme d’Auguste Comte (1798-1857)

Père de la doctrine positiviste, Auguste Comte voulait mettre en place une nouvelle religion : un religion de l’humanité. On lui doit le mot « sociologie » et il est le premier à avoir mis en place les sciences humaines dans les sciences.

Pour Auguste Comte, le positivisme est une philosophie qui admet pour seule démarche rigoureuse la méthode expérimentale, démarche qui pourrait s’appliquer à l’ensemble des savoirs, y compris à la morale et à la politique.

En clair, laissons tomber la métaphysique et concentrons-nous sur l’expérimentation scientifique ! 

Ce qui remplace la métaphysique fondée sur l’expérience intérieure, c’est une philosophie de l’histoire de l’esprit à travers les sciences positives (expérimentales). 

 « Le positivisme a pour but de codifier les connaissances dites « positives », autrement dit, pour Comte, celles qui découlent directement de l’observation et de l’expérience et d’éliminer tout ce qui est influencé par la métaphysique.

Il établit une hiérarchie entre les sciences depuis l’étude des corps bruts jusqu’aux corps organisés, aboutissant ainsi à la « sociologie » (Étymologie : du latin socius, qui signifie compagnon, associé, et du grec logos qui signifie discours, parole. La sociologie est la science humaine qui a pour objet l’étude des phénomènes sociaux ).

La sociologie étudie les formes, les développements et les évolutions de la cohabitation des hommes, ainsi que les facteurs qui influent sur cette cohabitation. Cette science ne se développera qu’à la fin du XIXe siècle. Par sa vision du monde et ses méthodes, le positivisme est très proche des sciences naturelles. (Site « La toupie »)

La philosophie de Comte s’oppose donc à celle de Descartes : ce n’est pas le monde exploré par l’esprit mais l’esprit qui explore le monde.

Pour en savoir plus : 

http://www.cosmovisions.com/Positivisme.htm

http://www.philosciences.com/Pss/philosophie-et-science/methode-scientifique-paradigme-scientifique/115-positivisme-scientifique

http://atheisme.free.fr/Biographies/Comte.htm

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